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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 13:30

  Je rentre chez moi, un peu préoccupé par ce que je vis.

  Je passe devant le cimetière de Croix-Daurade. Quelle n'est pas ma stupéfaction de voir, devant les grilles, une camionnette de La Poste, la porte latérale grande ouverte, avec un préposé qui fouille dans la pile de cartons entassés dans le véhicule.

  Je m'approche.

- La Poste livre les morts maintenant ?

  Il rigole.

- Ah, non, pas encore ! Je livre le gardien.

Je suis un peu déçu. Je lui susurre :

- Dites, quand La Poste livrera les morts, je voudrais bien que vous ne m'oubliez pas. Je reçois actuellement chaque mois un colis de bonnes bouteilles de Corbières...

- Je transmettrai !

  Je poursuis mon chemin, rasséréné.

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 13:26

Vincent GARY

Lycée R-Naves

Toulouse                                                                                                                               le 10-09-2013

 

 

                                                                                                                    à Mme Houlié

                                                                                                                Proviseure du Lycée

 

 

            Madame

 

            Devant la discrimination dont je fais l’objet et dont bien sûr vous n’êtes pas sans savoir qu’elle est un délit, je vous informe de :

– la réactivation de mon blog : kafkaaulycee.over-blog.fr, où toute l’affaire est expliquée. Mes collègues de Lettres en ont été aussi prévenus.

– la saisine du Défenseur des Droits-Médiateur de la République à Paris.

            Je compte également contacter la presse (La Dépêche du Midi, Direct matin).

            Une mesure d’apaisement pour tous serait le déplacement de mon heure du vendredi sur le mardi entre 8 et 10h, ou éventuellement à 13h30. Je demande par ailleurs instamment à rester dans la même salle lors de deux heures consécutives (voir article « Une discrimination flagrante » sur mon blog).

            Je ne sais si vous la prendrez. Je l’aurai avancée. Je n’ignore pas la gravité de cette évolution, mais une fois de plus ce n’est pas moi qui l’ai voulue.

 

            Dans ces conditions, vous comprendrez que je ne puis que réserver ma considération.

 

 

 

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 13:22

J'ai fait travailler mes élèves sur le célèbre extrait de "Terre des hommes"  contenant la fameuse phrase "Ce qui compte, c'est de faire un pas. Encore un pas..."

Ce passage contient aussi un autre aphorisme intéressant : "Etre homme, c'est être responsable".

"Quelle belle définition de l'être humain, hein?" ai-je proposé à mes élèves.

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 06:48

100 3074

 

 

     Le harcèlement a pour conséquence chez le harcelé de focaliser toute son attention sur ce qui lui arrive et sur la prochaine facétie assassine que le harceleur va mettre en oeuvre. Ce processus peut mener à l'obsession, voire la folie et parfois au suicide pour échapper à ce qui devient vite une torture, parfaitement voulue par le harceleur. Il est évident que lorsque cette machine se met en place, il n'y a aucune raison pour qu'elle s'arrête. Le seul contre-feu serait la mobilisation des collègues, mais j'ai dit dans les articles précédents qu'elle n'existait pas, que d'ailleurs plus généralement elle ne pouvait exister. Elizabeth Dès qui vient de sortir un livre "Le harcèlement au travail" (Hôpitaux de Toulouse) a rencontré des soutiens. Elle reconnaît avoir eu beaucoup de chance.

      La focalisation de son attention amène le harcelé à se désinvestir totalement des activités culturelles, syndicales et autres qu'il pouvait avoir. C'est mon cas. Mais rassurez-vous, je prends les coups de l'Administration avec philosophie et humour. Cela n'a pas toujours été le cas (voir début article "Historique"). Mais l'âge venant... Dans cette épreuve, si l'on ne veut pas sombrer, il est essentiel d'avoir un bouclier. Ce blog en est un. Le jardin que je continue d'aménager dans les Pyrénées (je prends de la hauteur), reste le refuge essentiel, mon p'tit contre-feu perso. Certes il ne produit pas " du kaïmak piqué d'écorces de cédrat confit, des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des pistaches, du café de Moka" comme en donne le jardin à la fin de "Candide", mais la floraison des pommiers en mai est un spectacle qui me procure un intense ravissement. Ah ! ce déchaînement infiniment délicat de fleurs qui se partagent  toutes les nuances entre le blanc et le rouge...

       Voltaire a bien raison : contre la méchanceté et la bêtise des hommes (je m'y inclus aussi, dans cette bêtise) "il faut cultiver son jardin."

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 14:53

Une discrimination flagrante

 

            Je me doutais bien que Jean-José me concoctait quelques gentillesses. Cela n'a pas manqué. Les voici :

 

1)      Il ne m’a pas averti en juillet des classes que j’aurai, comme pour tous les autres collègues. Cette information devait passer par le professeur-coordinateur. Celui-ci n’a pas fait attention à cet oubli…On n'a pas daigné non plus avertir une collègue qu'elle aurait une Seconde.

2)      Le jour de la rentrée, dans mon dossier, je n’avais ni liste d’élèves, ni emploi du temps des classes à mon service. Il a fallu aller les quémander aux professeurs principaux. Tous les autres professeurs les avaient dans leur dossier...

3)      Le must : il a étalé mon emploi du temps de 9H sur…5 jours !! Plus fort que l’an dernier, wouahh, génial !! Alors que j’avais demandé soit le lundi soit le vendredi de libre pour mettre en œuvre un projet d’autoentreprise alternative agricole dans les Pyrénées en complément de ma retraite, dont j’avais informé directement Mme Houlié en avril. Elle avait paru intéressée.

Qui décide de quoi en ce lycée ???!!!

4)       Jean-José me change de salle d'une heure à l'autre, même quand j'ai le même groupe !!! Ce qui m'empêchera en fin d'année de leur faire faire des travaux écrits en 2 heures type Bac allégé.

Note : je n'ai cessé depuis le début de cette lamentable affaire de dire et écrire à l'Administration qu'en dernier ressort ce serait les élèves qui seraient pénalisés. Nous en avons là un exemple flagrant.

 

Chapeau bas en tout cas pour cette discrimination, normalement un délit (tirez-en, si vous voulez, la logique qui s'impose...) !! Et dire que j’ai entendu le jour de prérentrée, d’émouvantes considérations sur le prix Jean-Jaurès, sur l’amitié, la paix, la solidarité, etc. A mourir de rire à Raymond-Naves. Mais n’est-ce pas le lot de tous les secteurs de notre société ? Hypocrisie à tous les étages !

 

Note : Je vais être sans aucun doute durement sanctionné. C'est logique : le lanceur d'alerte  est aux yeux de l'Administration un fauteur de troubles inadmissible...Il faut que cela ronronne durablement. Je ne peux m'y soumettre.C'est pour cette raison que j'ai saisi le Défenseur des Droits-Médiateur de la République à Paris.

 

 

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 14:51

Raymond Naves a publié en pleine guerre un recueil de poèmes. Voici la fin de l’avant-dernier et le dernier.

 

     Toujours eux 

[…]

Et maintenant me voici

Me voici mes frères

Me reconnaissez-vous ? C’est toujours moi qui vous aime

L’éternel espérant quand même

Le seul de vos soldats qui n’ait pas abdiqué.

 

Reprenez-moi mais donnez-vous : soyez des hommes

Avant d’avoir bâti la Ville

Avant de polir la Cité

Soyez des hommes.

 

Apprenez-moi voulez-vous à vivre vos sourires

Et même vos gros rires rubiconds et poilus

Dites-moi que la vie est faite d’inconnus

Bienveillants et qu’il faut cueillir si l’on veut dire

Le charme évanoui de tous les amoureux

 

Révélez-moi le vide affreux des solitudes

Leur duperie hautaine et leurs rocs décharnés

Prenez-moi sœurs de mon âme

Comblez comblez l’immensité des solitudes

D’un frisson de vos yeux recousus !

 

            Art poétique 144

 

La poésie n’est pas un jeu

            Encore moins une métaphysique

 

La poésie c’est nous qui nous donnons et nous trouvons

Traversé d’un chant le silence

C’est venu sur nos lèvres tout simplement l’amour

 

Voilà pourquoi tout nous est bon à ce bien dire

Car bien dire ne chaut Seul est le bien trouver.

L’éloquence l’art pur et les correspondances

L’hermétique et l’automatique tout nous est bon

Si l’on a quelque chose à dire

De l’immense frémissement

Et de la solitude immense

Un coup d’œil y suffit un écho un silence

Du cycle indifférent des jours

 

Poésie ô poésie déjà tout simplement l’amour.

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 14:46

Historique du harcèlement

 

            Tout a commencé en avril 2011 par une lettre d’un parent d’élève se plaignant de mon enseignement. Mme Houlié a reçu cette personne puis m’a convoqué.

            J’ai rétorqué d’emblée que la règle était qu’un parent mécontent devait d’abord rencontrer le professeur pour explication.

            Mme la Proviseur n’est pas de cet avis. Elle veut avoir la main sur tout.

 

            A partir de là tout s’est envenimé.

 

            Nouvelle lettre de parent, nouvelle convocation.

            En situation de « stress professionnel » (certificat médical) je ne m’y suis pas rendu. J’ai écrit et rencontré par la suite le dit parent. Il a reconnu les faiblesses de son fils…

 

            Mme le Proviseur est folle de rage. Nouvelle convocation : menace d’inspection.

            Ce qu’elle met en œuvre fin mai, à qqs jours de la sortie !

            Elle a assisté à la séance, ce qui est son droit mais est un fait plutôt rarissime. Elle a passé son temps à discuter avec l’Inspectrice, qu’elle a rencontrée avant et après la séance ! Autant dire : une inspection en service… commandé !

            Même scénario avec une collègue de Lettres récemment.

 

            Convocation au Lycée début juillet alors que j’avais terminé mon service depuis 10 jours, pour signer le rapport d’Inspection.

            Refus de m’y rendre.

            Refus de signer ce rapport, entièrement négatif, entièrement à décharge (avec tous les entretiens avec Mme Houlié, elle a des arguments !).

 

            Début septembre 2011, nouvelle convocation. Refus de m’y rendre.

            Rapport de Mme Houlié au Rectorat, avec demande de sanction.          

 

            09-11-11 : convocation au Rectorat pour consultation du dossier personnel administratif.

 

            06-12-11 : visite médicale à la Cité Administrative. L’entretien porte essentiellement sur mes capacités psychologiques. N’ai-je pas dans ma famille quelques cas suspects ?...

Note : dans tous les cas de harcèlement, la mise en cause psychique du harcelé est utilisée en premier. Il est facile ensuite pour le harceleur de traiter sa victime d'affabulateur, dépressif, etc.

 

            13-12-11 : blâme

            Renvoyé au Rectorat pour nombreuses erreurs, ce qu’il reconnaîtra par lettre du 20-02-12.

 

            16-01-12 : insultes répétées par un ancien élève le même jour, la même heure au point que je les appelle auprès de mes élèves « les insultes du vendredi ». La dernière est : « Monsieur Gary, homosexuel ! » Là je ne peux laisser passer cette insulte homophobe, considérée depuis peu comme un délit et donc passible d’une plainte au pénal. Lettre directement à l’intéressé lui demandant de démissionner du CVL avant 15 jours. Mme la proviseure est furieuse de me voir régler moi-même les affaires me concernant.

Convocation à la Vie scolaire. L’élève nie (mollement) être l’auteur de ces insultes. Il sait que des élèves de la classe l’ont parfaitement reconnu mais il sait aussi bénéficier de la loi du silence pratiquée par tous les collégiens et lycéens de France et de Navarre qui veut qu’on ne dénonce pas un élève quoi qu’il ait fait.

           Je dois quitter la salle, tant on commence à évoquer une possible affabulation de ma part…

            L’élève n’est pas sanctionné. « Les insultes du vendredi » cessent comme par hasard…

 

            27-01-12 : Mme Houlié tente de me faire signer en même temps que la note administrative et pédagogique, un rapport « sur [ma] manière de servir »

            Refus de signature, compte tenu des termes et de l’édiction d’un blâme.

 

            Fin janvier 2012 : énième convocation chez Mme Houlié.

            Refus de m’y rendre pour absence d’objet et noms des membres présents.

            Mme Houlié me répond par…3 convocations (recommandée, simple, boîte aux lettres du Lycée) avec l’objet renseigné !

            M.Lepoint, délégué dép. UNSA est présent. Mme Haréa, proviseure-adjointe, assiste à la réunion alors qu’elle n’était pas mentionnée sur les convocations. M.Lepoint parle d’ « effet tribunal ». J'ai demandé par la suite à Mme Haréa de témoigner de ce fait. J'attends toujours sa lettre...

Note : La moindre des choses est que les termes d'une convocation et de tout document officiel soient respectés...

            Autrement, quelle crédibilité ?

 

            Note pédagogique et adm.

            « Ponctualité : bien », alors qu’années précédentes : « très bien ». Je n’ai jamais été absent l’an dernier sauf… une demi-journée pour « stress professionnel » (cf. plus haut)

 

            Mars : lettre à la CPE signalant 3 insultes gravissimes.

            Ce courrier restera lettre morte.

 

            Mai : convocation par Proviseur-adjoint sans objet. Je m’y présente pour signaler ce fait.

            Nouvelle convocation avec objet. Je m’y rends. M.Piedra annule en définitive l’entrevue ! Sans doute voulait-il tester ma capacité à répondre ou non…

 

            16-05-12 : Convocation au Rectorat. On me menace d’une nouvelle inspection. Je réponds que j’entame une procédure de plainte contre Mme Houlié pour harcèlement moral. La Ligue des Droits de l’Homme – section Toulouse – est prévenue. Elle propose un avocat.

 

Note : La règle, comme autrefois celle de ne pas sanctionner les instits pédophiles, est que les Rectorats soutiennent les principaux et proviseurs dans les affaires de harcèlement, malgré l’évidence des faits. L’exemple en a été encore donné en avril 2013 dans le Loiret.

 

            Année 2012-13 :

 

            L’Administration du Lycée change de tactique. Mme Houlié ne pouvant plus me harceler à cause du projet de plainte, a laissé ou incité ( ?) son adjoint à prendre le relais. Ses deux faits d’armes  les plus magnifiques sont les suivants :

1)      En début d’année, il me dresse un emploi du temps de 12 heures/semaine (temps partiel) sur…5 jours avec une seule heure de cours pour deux matinées !! Du jamais vu ! Je le défie par courrier de me trouver un emploi du temps plus dispersé encore sur le Lycée. J’attends toujours sa réponse…

2)      Pour l’oral du Bac blanc, il me donne comme pour les autres collègues une liste de candidats à interroger.

         Ah ! me dis-je, que voilà une initiative sympathique, moi qui suis interdit 1è) de Bac (blanc et réel) depuis plusieurs années, 2è) d’enseignement en 1ère et Terminale depuis autant d’années ! Trois jours avant il me fait passer un courrier annulant mes interrogations de candidats…

  Cette initiative et cette lettre sont un modèle de cynisme et de machiavélisme. Je reste admiratif...

  Et dire que le Lycée porte le nom d'un résistant !

3)      L'avis "Défavorable" du Chef d'établissement m'empêche d'accéder au 9è échelon. 

 

Note 1 : Je rappelle en toute humilité que je suis Agrégé de Lettres modernes…

Note 2 : comme d’habitude, mes collègues de Lettres n’ont pas moufté, eux qui l’an passé avaient protesté contre un surcroît de candidats puisque je n’étais pas examinateur. Mais leurs protestations n’avaient pas dépassé la salle des profs. Courageux mais pas téméraires…

Note 3 :    D’une manière générale, ce silence du personnel voire son hostilité par rapport à un collègue harcelé est le fait habituel. D’abord par manque de courage, ensuite par soupçon – ce qui les arrange bien…– que l’affaire risque de cacher des éléments qu’on ne connaît pas, vous savez, monsieur Untel, il n’est pas facile, on ne sait pas trop ce qu’il a dit ou fait, enfin nous on s’en lave les mains, c’est un problème personnel, etc. etc.

            Cette lâcheté (appelons un chat un chat) est bien sûr une opportunité somptueuse pour le harceleur dans la mesure évidente où il peut continuer à commettre ses saloperies en toute impunité. La solitude progressive du harcelé - on appelle ça un ostracisme - non soutenu par les syndicats puisque cas individuel, est la cause directe des nombreux suicides constatés dans de grandes entreprises et qui se poursuivent encore à l’heure actuelle (La Poste en particulier – cf. article Le Monde du 29-08-13).

Dernière minute : un professeur à Marseille vient de se suicider pour protester contre les conditions de travail imposées par l'Administration. Je constate que lui aussi met en cause les syndicats. Je vais photocopier cette lettre et la mettre en salle des profs.

 

            Plus que jamais je me dois de suivre le père Hugo : « Lutter, c’est vivre ».

 

 

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